Hommage à notre camarade Laurent Bouyrie

Hommage à Laurent Bouyrie,
à la CE du 30 août, suivi d’une minute de silence

 

Laurent BOUYRIE est décédé le 23 août 2021 à l’âge de 54 ans des suites d’une longue maladie. Lucide, Laurent aura livré son dernier combat. Il en connaissait l’issue.

Laurent voulait profiter de sa famille et rester le plus possible auprès d’elle. C’est pour cette raison qu’il avait informé sa section, celle des photograveurs, dont il a été le secrétaire, de l’arrêt de tous ses mandats catégoriels et régionaux fin 2020.

En plus de ses responsabilités chez les photograveurs, Laurent était membre de notre commission exécutive et du bureau syndical. Laurent a exercé plusieurs responsabilités syndicales, que ce soit dans notre syndicat ou dans les entreprises dans lesquelles il a travaillé, assumant les mandats de délégué, de secrétaire du GIA et de délégué syndical.

Il a également longtemps assuré la confection de notre bulletin ‒ Le Livre parisien ‒ avec entre autres Guillaume THOMAS FLORES, coordonnant sa fabrication et écrivant régulièrement des articles. Il avait également été administrateur à la Capsag.

Laurent était dévoué dans et à son organisation.

Il était humain, chaleureux, convivial et fraternel. Ce sont d’ailleurs ces qualités qui, dans le syndicat, nous permettaient d’échanger et d’exprimer des avis différents et entretenaient la richesse de nos débats.

À titre personnel, j’avais côtoyé Laurent dans les années 1990 en stage syndical à Courcelles. Nous avions effectué quinze jours en internat avec autorisation de sortie le week-end. C’était le passage obligé pour les jeunes militants que nous étions. Nous retournions ensuite dans nos entreprises, gonflés à bloc et avec la conviction que la lutte est la seule solution pour imposer nos revendications au patronat.

Le dernière lutte menée en commun avec Laurent aura été celle contre le PSE à L’Équipe en 2018, pour la défense du positionnement des photograveurs et des correcteurs au siège éditorial. Les réunions enchaînées avec la direction et la mobilisation des salariés avec un rassemblement organisé par le syndicat nous auront permis de sauver l’essentiel et de ne pas voir disparaître ces deux catégories du siège éditorial.

Laurent aimait la photo. Il lui arrivait d’aller à la Journée des Oubliés des Vacances (JOV), pour prendre quelques clichés de cette initiative du Secours populaire à destination des enfants qui n’ont pas la chance de connaître la mer. Cela lui permettait également d’afficher sa solidarité avec les actions du Secours populaire.

Laurent aimait également la pêche. Il nous avait raconté que René, son père, lui avait appris à pêcher à la mouche, cette technique si particulière qu’il maîtrisait depuis. Lorsque son temps libre le lui permettait, Laurent se rendait à l’étang Bray-sur-Seine. Il y allait seul ou accompagné de ses camarades, Olivier, Bruno et Jean-Luc, pour ne citer qu’eux. C’était, là aussi, l’occasion d’échanger sur les techniques de pêche dans un cadre naturel et convivial.

Et puis, quasiment tous les ans, Laurent se rendait, avec son épouse et sa fille, à la commémoration des fusillés de Chateaubriant. Laurent avait ce devoir de mémoire chevillé au corps.

Vous l’aurez compris, Laurent était un militant aux valeurs qui sont les nôtres, amicales, conviviales, fraternelles, humaines.

Nous adressons à sa famille, à ses amis, à ses camarades, nos plus fraternelles et sincères condoléances.

 

Didier LOURDEZ,

Secrétaire général du SGLCE

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